France et Afrique : répression des indépendances et "décolonisations". Dénis, mémoires effacées et violences actuelles.

France et Afrique : répression des indépendances et "décolonisations"
Dénis, mémoires effacées et violences actuelles (Madagascar, Cameroun, Algérie).

Samedi 9 juin 2001

Argument :

La nature de la puissance coloniale française, son armée, son mode de gouvernement et les représentations clivées du pouvoir et de la vie qui lui étaient associées, son évolution et sa crise au lendemain de la 2e guerre mondiale, ont contribué à faire de l'histoire des indépendances et de leur répression en Afrique une histoire d'une extrême violence. Le processus de "décolonisation" fut ponctué de massacres et de crimes dont les traces, sujettes à des déformations ou occultations impliquées dans des logiques politiques, se sont inégalement inscrites dans l'histoire et dans les mémoires, en Afrique et en France. On veut ici tenter de saisir, à propos de Madagascar, du Cameroun et de l'Algérie, les effets à long terme de ces violences et de ces non-dits, à la fois dans l'ordre des discours sur le passé et dans celui de l'actualité politique. Cette mise en relation de l'histoire, de la mémoire et de l'analyse du présent, cette confrontation des discours tenus ici et là-bas, prendront la forme d'un échange entre des historiens et des écrivains de plusieurs générations, témoins directs ou héritiers de ces événements.

9h30 - Accueil et introduction par Catherine Coquio.

9h45 - Répression des indépendances et transmission des méthodes coloniales par Yves Bénot.

10h30 - Le Cameroun : mémoire des massacres et actualité politique.
Table-ronde. Avec Romuald Fonkoua (président de séance), Mongo Beti, Eugène Ebodé et François-Xavier Verschave.

14h - Madagascar : l'insurrection de 1947. Histoire et mémoire.
Table-ronde. Avec Marc Ferro (président de séance), Jean Fremigacci, Jean-Luc Raharimanana, Michelle Rakotoson et Faranirina Rajaonah.

16h - L'Algérie : de Sétif à aujourd'hui. Mémoires et dénis.
Table-ronde. Avec Fatiha Talahite (président de séance), Annie Rey-Goldzeiguer, Salimah Mellah et Mounsi.

Organisé par l'Association Internationale de recherche sur les crimes contre l'humanité et les génocides (AIRCRIGE) et le Centre "Littérature et savoirs à l'épreuve de la violence politique" (CRLC) de Paris IV-Sorbonne

Responsable : C. Coquio, Maître de Conférences en Littérature Comparée.