27 avril 2006

Colloque d'Aircrige : Retours du colonial ?

Retours du colonial ?

Colloque organisé par Aircrige

avec le soutien des centres
Littérature et savoirs à l'épreuve de la violence politique (Paris IV)
Groupe de Recherches sur la Violence Extrême
(Paris VIII)

Vendredi 12 mai 2006 : à l'Assemblée nationale, salle 62-42
Accès soumis à inscription : aircrige@noos.fr

Samedi 13 mai 2006 : Grand amphithéâtre de l'EHESS, 105 boulevard Raspail, Paris 6ème


entrée libre


ARGUMENTAIRE


Ce colloque a pour ambition de mettre en perspective la politique de l’Etat français à l’égard des territoires et populations issus de ses anciens territoires coloniaux, les analyses et recherches consacrées à ces questions, et les idées qui circulent à ce sujet dans l’opinion.

La multiplication des récents travaux consacrés à l’histoire coloniale, et l’ouverture de l’enseignement des littératures francophones aux post-colonial studies, font que l’après de la colonisation s’impose peu à peu à nos consciences comme un après de la violence extrême.. Il ne fait plus problème d’évoquer la « guerre d’Algérie », et nos représentants expriment leurs plus « vifs regrets » pour le massacre de Sétif. Mais parallèlement un texte de loi, à la faveur d’une mesure de reconnaissance des supplétifs de l’armée française comme anciens combattants, a voulu contraindre les enseignants d’histoire à « enseigner de manière positive la présence de la France dans ses colonies et en Outre-Mer ».

Au-delà des réactions suscitées par cette loi du 23 février 2005, finalement abrogée, il faudrait revenir à ce qui l’a rendu possible cinquante ans après Sétif. Cette loi participe d’une longue suite d’occultations et d’interdictions concernant l’histoire et la critique du colonialisme français, devenues constitutives des études « francophonistes » et « africanistes ». Il s’agit donc d’accompagner sur un mode critique la décomposition politique de cet édifice, et d’interpréter les formes de cet énorme point aveugle, qui, devenant aujourd’hui visible à la fois dans le champ du savoir, de l’art et de l’opinion, provoque de si violents rejets.

Les débats actuels montrent que la France, concernant son histoire coloniale, est habitée d’une convulsion singulière. En déchiffrer les figures permettrait d’avoir une meilleure compréhension du fait colonial et de ses suites, et de conduire une réflexion critique sur ce qui s’est constitué et perpétué à partir de la relation coloniale, aux plans politique, économique et culturel à la fois.

A l’aune d’une année qui célèbre les cultures francophones dans leur diversité et richesse, on peut s’interroger sur la manière et les enjeux dont la France envisage dorénavant la construction de son identité. Loin de vouloir perpétuer la distinction entre peuples colonisés et colonisateurs, il s’agit de comprendre comment les « mémoires » se sont clivées par des constructions de représentation cloisonnées. Et pourquoi leur inventaire, à peine esquissé, reste encore inaccessible aux chercheurs et aux individus.

PROGRAMME

Vendredi 12 mai 2006

1RE SESSION : HISTOIRES, MEMOIRES, POLITIQUES

9 h 00 Ouverture par Catherine Coquio (présidente d’Aircrige)
Mot d'accueil par Chritiane Taubira
Quelques mots de Daniel Maximin pour le festival francophone en France

Gabriel Périès
Normativité de « l’état d’exception » dans la période post-coloniale
Olivier Lecour-Grandmaison
Quelques remarques sur une prétendue guerre des mémoires
Brima Conteh
Esclavage et colonisation : enjeux de mémoire après Durban.
11 h – 11 h30 – discussion / pause

11 h 30 Présidente de séance : Zahia Rahmani (INHA)
Pascal Blanchard
De la « culture coloniale » aux héritages coloniaux : le poids des imaginaires.
Alice Cherki
Empêchement des identités plurielles lié à la confiscation des mémoires.

12 h 30 – 13 h Discussion / pause déjeuner

14 h 00 - Présidente de séance : Odile Biyidi (Présidente de Survie).
Alain Ruscio
Un révisionnisme/négationnisme colonial sur papier glacé : à propos de deux revues d’histoire.
Philippe Hauser
Le mensonge comme opérateur politique.
Nils Andersson
La construction de soi sous le regard colonial est-elle possible ?
16 h – 16 h 30 – discussion / pause

2E SESSION : DISCOURS ET DISCIPLINES
16 h 30 - Présidente de séance : Zahia Rahmani (INHA)
Françoise Vergès
Pourquoi les études post-coloniales ?
Tiphaine Samoyault
Les réticences françaises à l’égard des études post-coloniales.
Marc Nichanian
Humanisme, orientalisme et philologie chez Edward Saïd.
18h – 18h30 - discussion


Samedi 13 mai 200

3E SESSION : DISCOURS ET FORMES DE REPRESENTATION
9 h 30 - Président de séance : Pierre Bayard (GREVE - Paris VIII)
Alain Deneault
Esthétique colonialiste et paradis fiscaux, l’humour noir chez le fiscaliste Edouard Chambost
Jean-Claude Carpanin Marimoutou
Quand le patrimoine fait défaut : le projet de la Maison des Civilisations et de l’Unité Réunionnaise
Eloïse Brezault
Qu’est-ce qu’un auteur « francophone » ? Aperçu sur un paysage éditorial.
11 h 00 – 11 h 30 – discussion/pause

11 h 30 Président de séance : Boniface Mongo (S.Lawrence College)
Bernard Mouralis
Aspects de la référence à la colonisation chez quelques écrivains africains, de 1990 à aujourd'hui.
Anthony Mangeon
Ecrire l’Afrique, penser l’histoire ? Du postcolonialisme chez Yambo Ouologem, Ahmadou Kourouma et Achille Mbembe.
12 h – 12 h 30 – discussion / pause déjeuner

4E SESSION : PRATIQUES ARTISTIQUES : FORME/ENGAGEMENT

Table ronde
Présidente de séance : Catherine Coquio.
Laure Coret, chercheur.
Zahia Rahmani, écrivain.
Tiphaine Samoyault, écrivain.
Jean-Claude Carpanin-Marimoutou, écrivain.
Fulvia Carnevale, artiste.
Med Hondo, cinéaste (sous réserve)
Daniel Maximin, écrivain

Comité d’organisation :
Ëloïse Brézault. Catherine Coquio. Laure Coret. Zahia Rahmani. Carol Guillaume.
Contact : aircrige@noos.fr

19 avril 2006

D'une langue à l'autre - Reprise des débats





Les mardis et les jeudis à 21 heures
Les dimanches à 11 heures

au cinéma Les 3 Luxembourg
67 rue Monsieur Le Prince, 75006 Paris


D'UNE LANGUE A L'AUTRE

Un film de Nurith Aviv

A partir de leur propre histoire, neuf personnes - poètes, écrivains, chanteurs - évoquent leur vécu particulier du passage d’une langue à l’autre. Le film décrit ce lien intime, souvent ambivalent et conflictuel, tissé entre l’hébreu, langue apprise et adoptée, et la langue de l’enfance, celle qui est «comme du lait maternel».

Film précédé du court métrage : L'alphabet de Bruly Bouabré


DEBATS

Jeudi 27 avril à 21h : Charles Melman, psychanalyste

Dimanche 30 avil à 11h : Georges Moustaki, chanteur, compositeur

Jeudi 4 mai à 21h : Alain Jaubert, réalisateur, écrivain

Mardi 9 mai à 21h : Amin Maalouf, écrivain

Jeudi 11 mai à 21h : Ghaleb Bencheikh, écrivain, physicien

Dimanche 14 mai à 11h : Guy Dana, psychanalyste

Jeudi 18 mai à 21h : Aldo Naouri, pédiatre

Mardi 23 mai à 21h : Barbara Cassin, philosophe

Jeudi 25 mai à 21h : Charles Malamoud, anthropologue

Dimanche 28 mai à 11h : Régine Robin, écrivain

Séances en présence de la réalisatrice


Les Trois Luxembourg SWAN Productions
67 rue Monsieur Le Prince, 75006 Paris 56 rue de paradis, 75010 Paris
tel : 01 46 33 97 77 tel : 01 42 80 09 63
annevaugeois@free.fr filmswann@noos.fr
http://lestroisluxembourg.com http://nurithaviv.free.fr

France Culture - Foi et transmission

Dimanche 23 avril 2006, de 8 heures à 8 heures 30

Janine Altounian (L'Intraduisible) et Arménouhie Kévonian (Gulizar) seront les invitées de Foi et Transmission.

A la veille du 24 avril, date de la commémoration du génocide arménien de 1915, deux livres de deux Arméniennes dont les parents ont subi la barbarie des Ottomans.