29 avril 2008

5ème salon africain du livre, de la presse et de la culture


5ème salon africain du livre, de la presse et de la culture
Salon International du livre et de la presse
Salon africain, Europ’Art, Salon de l’étudiant
Du mercredi 30 avril au dimanche 4 mai 2008


Informations pratiques : cliquez ici
Programme complet en PDF : télécharger


AFRIQUE, COMMENT ÇA VA?

L’Afrique en marche
L’Afrique en marche est le thème général retenu pour trois éditions.
Nous regarderons cette Afrique de tous côtés à travers ses essais, ses réalités, ses témoignages et ses fictions pour le meilleur et malheureusement aussi pour le pire.

Débats et conversations
A Genève, pour cette 5e édition intitulée, Afrique, comment ça va?, et pour cette 2e année de L’Afrique en marche, ils et elles seront là pour dire, débattre, parler avec vous. Ils et elles, ces hommes et ces femmes qui, inlassablement, écrivent notre Histoire. Des petites histoires de Tombouctou, des histoires de l’homme et de la femme, de l’art, du politique, de la littérature de guerre à la littérature tout court, des histoires de climat, d’agriculture, des discours de Dakar à Paris, de la modernité,
des Touaregs, etc. Voici notre cru 2008 auquel nous vous convions.

Nos invités diront comment ça va, comment ils et elles sont là, là-bas, ici ou ailleurs dans :
Auteurs dehors de l’Afrique, comment ça va ? Avec entre autres auteurs, Samy Tchak.
La condition et la place de la femme et des enfants dans la lorgnette des contes de Sans repères d’Albakaye Ousmane Kounta et du projet Terres de femmes de l’ONG OSIWA avec la comédienne Virginie Mouanda.

Xavier Harel raconte un pillage à huit clos. Georges Courade démonte les idées reçues. Boubacar Boris Diop et Achille MBembé commentent les derniers méfaits de la France Afrique, puis avec Julien
Kilanga et Madeleine Mukamabano s’amusent à parler d’une Afrique résolument moderne dans son antimodernité.

La guerre sévit toujours, et encore un peu plus cette dernière année, Jean Hatzfeld et Issouf Ag Maha viendront nous en dire quelques mots.

Nous débattrons également des énergies renouvelables, du climat, de l’agriculture et de la santé, du SIDA en particulier.

Nous converserons avec Leonora Miano dans un duo avec Bernard Magnier, mais aussi avec Jamal Mahjoub, Wole Soyinka, Gustave Akakpo, Wilfried N’Sondé, etc.

Sans oublier l’art… Nous les rencontrerons ces artistes, qu’ils soient musiciens, producteurs de musique, plasticiens, pour la première année ils seront là avec nous, aux côtés de leurs amis écrivains, dans un grand débat :
L’art et le politique : peinture avec Bruce Clarke, musique avec Kajeem, Wilfried N’Sondé et François Mauger, théâtre avec Gustave Akakpo, littérature avec Wole Soyinka.

Quand l’Histoire est trouée, comment créer un futur ?
Catherine Coquio, Boubacar Boris Diop et Scholastique Mukasonga en compagnie d’Anne-Cécile Robert nous diront quand la vérité manque.

?Quesaco la littérature préemptive ? Nathalie Carré en compagnie de Patrice Nganang et d’Aggée Célestin Lomo Myazhiom nous aideront à y voir plus clair dans cette histoire littéraire.
Un don peut-il se débarrasser de sa charité pour devenir un vrai don vers des nouvelles formes de solidarité ?

Marie Michèle Razafintsalama des Éditions Jeunes Malgaches a mené une étude sur le don, elle en fera la synthèse dans cette rencontre assistée de Laurence Hugues de l’Alliance des éditeurs indépendants. Sofiane Hadjadj des Éditions Barzakh et Jutta Hepke des Éditions Vents d’ailleurs expliqueront leur travail coopératif et leur vision de l’édition de demain.

Afrique, comment ça va ?
Programme des rencontres et conversations (sous réserve de modifications)


Mercredi 30 avril


11h - 12h
Contes de Tombouctou et autres histoires de sans repères
Autour de l’œuvre d’Albakaye Ousmane Kounta.
Rencontre animée par Bernard Magnier.

15h - 16h
Petit conte de l'homme et de la femme parVirginie Mouanda et projection du dvd "Afrique, terre de femmes", théâtre filmé, suivis d’une rencontre avecVirginie Mouanda (conteuse, comédienne, auteure), Bineta Diop, présidente (FAS), ElHadj Sy, président du Conseil exécutif (OSIWA), Anne Zwahlen, Direction du Développement et de la Coopération, section Afrique occidentale (DDC, Suisse).
« Le genre : mon agenda » (gender is my agenda) est une campagne pour la promotion des droits des femmes et pour l’intégration du genre dans les politiques, programmes et projets de développement des pays d’Afrique. Cette campagne qui s’adresse aux Chefs d’Etats africains et aux décideurs publics est suivie par une trentaine d’ONG africaines, chargées de l’évaluation et de la production du rapport alternatif sur la Déclaration solennelle sur l’égalité du genre en Afrique. Elle est coordonnée par Femmes Africa Solidarité (FAS) et soutenue par Open Society for West Africa (OSIWA).

Rencontre animée par Isabelle Bourgueil.

16h30 - 17h30
Afrique, comment ça va ? on est là !
Avec Aggée Célestin Lomo Myazhiom, Issouf Ag Maha, Julien Kilanga, Alaa El Aswany, Albakaye Ousmane Kounta.
Petit tour de piste et réponses à la question posée aux auteurs Afrique, comment ça va ?
Rencontre animée par Anne-Cécile Robert.

18h
Inauguration du Salon africain du livre, de la presse et de la culture


Jeudi 1er mai

10h - 11h45
Hommage improvisé à Aimé Césaire
Avec Jacques Chevrier, les membres du jury Kourouma et bien d’autres invités.
12h
Prix Ahmadou Kourouma
5e édition, Prix doté d’un montant de CHF 5000,- : communication du lauréat en présence de Christiane Kourouma, des membres du jury, du président du jury, Jacques Chevrier et de Pierre-Marcel Favre, président du Salon international du livre et de la presse.
15h - 16h
Touaregs du 21e siècle
En compagnie d’Issouf Ag Maha, auteur de Touaregs du 21e siècle.
Conversation entre Aggée Célestin Lomo Myazhiom et Issouf Ag Maha.
16h - 17h
L’Afrique est résolument moderne !
En compagnie de Julien Kilanga, Wilfried N’Sondé, Ngalasso Mwatha Musanji, Aggée Célestin Lomo Myazhiom, Nimrod.
Rencontre animée par Madeleine Mukamabano.
17h - 18h
Alaa El Aswany, son œuvre et sa vision de l’avenir du continent africain
En compagnie d’Alaa El Aswany, auteur de L’Immeuble Yacoubian et de Chicago.
Rencontre animée par Nathalie Carré.

18h - 19h
Auteurs dehors de l’Afrique, comment ça va ?
En compagnie de Wilfried N’Sondé, Sami Tchak, Djilali Bencheikh, Issouf Ag Maha.
Rencontre animée par Bernard Magnier.


Vendredi 2 mai

12h - 13h
Afrique, comment ça va avec l’agriculture ?
En compagnie de Georges Courade, Issouf Ag Maha et de Liliane Ortega, section Ressources naturelles et Environnement de la Direction du Développement et de la Coopération (DDC, Suisse).
Rencontre animée par Catherine Morand.
14h - 15h
Le SIDA n’a pas d’avenir…
En compagnie d’Aggée Célestin Lomo Myazhiom, Johnny Lujan, Médecins sans frontières (MSF), association AFSAG, et de la Direction du Développement et de la Coopération (DDC, Suisse).
Rencontre animée par Catherine Morand.
15h - 16h
Energies renouvelables, climat, etc.
Rencontre avec Georges Courade, Issouf Ag Maha et Jean-Bernard Dubois, section Ressources naturelles et environnement de la Direction du Développement et de la Coopération (DDC, Suisse).
Rencontre animée par Daniel Wermus.
16h - 17h
Rapports France-Afrique : post-colonie, humanitaire et développementà la lumière du discours de Dakar de Sarkozy et de l'affaire de l'arche de Zoé
En compagnie de Wilfried N’Sondé, Ngalasso Mwatha Musanji et d’ Issouf Ag Maha.
Rencontre animée par Aggée Célestin Lomo Myazhiom.
17h - 18h
La femme, la religion et la mort
En compagnie de Jamal Mahjoub, Scholastique Mukasonga, Wilfried N’Sondé.
Rencontre animée par Madeleine Mukamabano.
18h - 19h
Afrique : pillage à huit clos ou comment une poignée d’initiés siphonne le pétrole africain (livre de Xavier Harel, journaliste)
Conversation entre Xavier Harel et Anne-Cécile Robert.
19h - 20h
Conversation entre Jamal Mahjoub et Bernard Magnier


Samedi 3 mai

10h - 12h
L’Art et le politique : peinture, théâtre, musique, littérature

En compagnie de Bruce Clarke, François Mauger, Kajeem, Wilfried N’Sondé.

Rencontre animée par Aggée Célestin Lomo Myazhiom.

12h - 13h
Histoire trouée, futur troué : pas de vérité, pas de futur…
En compagnie de Catherine Coquio, enseignante chercheuse à l’Université de Poitiers et présidente de l’Association internationale de recherche sur les crimes et génocides, Wilfried N’Sondé, Scholastique Mukasonga, auteur du Rwanda.

Rencontre animée par Anne-Cécile Robert.

15h - 16h
Conversation entre Georges Courade, Aggée Célestin Lomo Myazhiom et Madeleine Mukamabano autour de L’Afrique des idées reçues, titre d’un ouvrage collectif dirigé par Georges Courade
16h - 17h
Autour du thème "Imaginaires d'Afriques, du regard intérieur à l'ouverture sur le monde" avec Tierno Monenembo, Wilfried N’Sondé Maxime et Fayçal Chehat.
Rencontre animée par Caya Makhélé.
17h - 18h
Conversation entre Wilfried N’Sondé et Bernard Magnier.


Dimanche 4 mai


11h - 12h
Place à la diffusion des livres édités en Afrique, un projet d’Espace Afrique international (Genève).
En compagnie d’Awa NDiaye.

15h - 17h
A quand un don non charitable ? le don de livres en questions
En compagnie de Laurence Hugues, Jean Richard, une association suisse Editions Jouvence, Jacques Maire, Editions Barzakh, Sofiane Hadjadj, Alger, Algérie, Marie Michèle Razafintsalama, PREDIFF/éditions Jeunes Malgaches, Antananarivo, Madagascar.
Suivi de Coéditions solidaires : quoi de nouveau ? avec Sofiane Hadjadj des Editions Barzakh et Jutta Hepke des Editions Vents d’ailleurs.
Rencontre animée par Nathalie Carré.


Signatures
A l’espace librairie, toute la journée en alternance et à la suite des débats, les auteurs signent leurs livres.

INFORMATIONS PRATIQUES


Salon International du livre et de la presse

Salon africain, Europ’Art, Salon de l’étudiant

Du mercredi 30 avril au dimanche 4 mai 2008

Heures d’ouverture
Tous les jours de 9h30 à 19h00, sauf le vendredi nocturne jusqu’à 21h30.


Accès
Par train gare CFF de Genève Aéroport
Par voiture autoroute, direction Aéroport-Palexpo
TPG lignes Nos5, 23, 28
Le billet combiné TPG donne droit à 1 aller-retour dans la zone Tout Genève (zones 11, 12, 15, 16 et 17) le jour de votre visite. En vente uniquement dans les agences Bachet-de-pesay, gare Cornavin, Rond-point de Rive.

Offres RailAway

En train, pas de stress ni de bouchons mais des économies: avec les offres combinées RailAway pour le Salon international du livre et de la presse, les visiteurs bénéficient d’une réduction sur le voyage en train et l’entrée.

En collaboration avec Orgexpo, RailAway propose à tous les visiteurs en dehors de la zone Unireso des billets spéciaux à tarif préférentiel. Le billet combiné RailAway comprend le voyage en train pour Genève-Aéroport et retour avec 20% de réduction ainsi qu’une entrée à prix réduit. Les visiteurs déjà en possession d’une invitation profitent du RailTicket RailAway, qui correspond au voyage en train à prix réduit.

Informations détaillées et exemples de prix pour les offres RailAway disponibles sur www.railaway.ch/foires


Entrées
Classe, par élèves Fr. 2.-
Jeunes de 6 – 16 ans, étudiants, AVS Fr. 5.-
Groupes dès 20 personnes, par personne Fr. 5.-
Adultes Fr. 12.-
L’entrée au salon du livre est gratuite le mercredi 30 avril.

Organisation
Geneva Palexpo
Case postale 112
1218 Grand-Saconnex
Tel : 022 761 11 11
Fax : 022 798 01 00
livre@geneva-palexpo.ch

Télécharger le programme complet (.pdf)

25 avril 2008

Izieu - commémoration et présentation de L'Enfant et le génocide


Journée nationale de la déportation

Dimanche 27 avril 2008

Communication - Activités culturelles
MAISON D'IZIEU
mémorial des enfants juifs exterminés
01300 IZIEU
T : 04 79 87 26 37
F : 04 79 87 59 27


• Commémoration à partir de 11h30
La République Française a institué par la loi du 14 avril 1954 le dernier dimanche du mois d'avril « Journée nationale du souvenir des victimes et héros de la déportation », au cours de laquelle la nation honore la mémoire de tous les déportés.

• Cérémonie devant la stèle de la Bruyère à Brégnier-Cordon à 11h30,
conduite par M. Robert Mériaudeau, maire de Brégnier-Cordon

• Cérémonie à Izieu devant la stèle nationale puis devant la Maison à 12h,
conduite par Mme Colette Defillon, directrice de l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre de l’Ain.



Présentation d’ouvrage à 15h

L'Enfant et le Génocide
Témoignages sur l'enfance pendant la Shoah

Textes choisis et présentés par
Catherine Coquio & Aurélia Kalisky
Robert Laffont / Editions Bouquins

En présence de Catherine Coquio, professeur de littérature comparée à l’Université de Poitiers
et d’Aurélia Kalisky, doctorante en littérature comparée à Paris et au Zentrum für Literaturforschung (ZfL) de Berlin.
Jacques Charmatz, fondateur du Festival du Premier Roman à Chambéry et de l'association L'Oeil sera le modérateur de la rencontre.
Lecture d'extraits choisis des textes rasssemblés dans cet ouvrage.

24 avril 2008

Opération : Un mur contre le déni

Si nous soutenons cette opération, lancée à l'initiative du collectif VAN, nous regrettons que n'y soient pas mentionnées les victimes tziganes du génocide nazi. N'y sont pas mentionnés non plus les victimes des génocides perpétrés en Namibie, en Ukraine, au Cambodge, en Iraq, et en ex-Yougoslavie.

Parution Aircrige : Retours du colonial ?

Retours du colonial ?, ouvrage collectif dirigé par Catherine Coquio et composé à partir des actes du colloque éponyme organisé par Aircrige * en mai 2006.
Sortie en librairie le 24 avril 2008

Libellés :

15 avril 2008

Ce que le témoignage fait à la littérature... et la littérature au témoignage




Mardi 15 avril 2008, Université Paris 8 Saint-Denis


Mardi 15 avril 2008
Saint-Denis
Université Paris 8 - Bâtiment D – salle D 002
à partir de 9h15
Ce que le témoignage fait à la littérature ....et la littérature au témoignage
organisé par Frédérik Detue et Charlotte Lacoste

Équipe de recherche « Littérature et histoires »



Face à la violence de masse telle qu’elle s’est exercée au XXe siècle – traumatisme de la Grande Guerre, terreurs totalitaires, système concentrationnaire et génocides – , est apparue une « littérature de témoignage » qui, à tort ou à raison, tend à se présenter comme un nouveau genre littéraire. Mais l’acte de témoignage est tel que ces textes ont un statut particulier au sein de la littérature ; par là même ils la débordent et l’interrogent. Cet acte a une signification éthique particulière – le survivant pense souvent accomplir une mission, au nom des morts et auprès des vivants, en narrant son expérience –, et un impact critique : le témoin, conscient des pouvoirs et des limites de la littérature, aide à repenser la nécessité de celle-ci, en même temps que la responsabilité incombant aux écrivains. Mais ce corpus hétéroclite pose ainsi de nouvelles questions de poétique, en reposant la question de la validité des concepts de la poétique, à commencer par celui de « genre », et en attirant l’attention sur ce qui se joue autour des diverses opérations de poétisation et de fictionnalisation. Par une certaine exigence et tension d’écriture, les auteurs de témoignages littéraires ont défendu, illustré ou invoqué une certaine idée de la littérature, suscitant parfois de grandes batailles critiques, voire certains scandales ou malentendus. Nous envisageons, au cours de cette journée d’étude, de renverser la perspective habituellement adoptée : il s’agira moins de savoir si les textes de témoignage méritent ou non de faire partie du panthéon littéraire, que de prendre la mesure de ce que l’avènement de ce « genre » ou ce régime littéraire a modifié – ou non – dans l’idée de littérature. Quel effet les textes des écrivains survivants, ainsi que les discours critiques qu’ils suscitent – en France depuis une quinzaine d’années surtout –, ont-ils eu sur l’ensemble du
paysage littéraire et théorique? En tentant de se porter à hauteur de destructions qui altèrent la représentation de la figure humaine et les valeurs de la culture, le texte de témoignage invente-t-il, dans son régime propre, un nouveau mode d’être artistique, permettant à la littérature de continuer à vivre, voire de survivre ?

Matinée
Modératrice : Tiphaine Samoyault, Professeur, Université Paris 8

9 h 15 Ouverture de la journée par Danielle Tartakowsky, Directrice de l’Ecole Doctorale «Pratiques
et théories du sens», Université Paris 8

9 h 30 Laure Coret, Docteur, Université Paris 8 : Les (im)possibles du récit

L’idée est courante selon laquelle le traumatisme fait taire. Il ne saurait donc être question, par définition, d’une littérature, même de témoignage, représentant le traumatisme collectif de la violence extrême. Je propose d’envisager ce qu’il en est du pire, de chercher à percevoir comment il est ou non possible de parler, d’écrire, de créer, à partir de l’événement historique qui pousse jusqu’au bout la logique de déshumanisation : le génocide.

10 h 10 Charlotte Lacoste, Doctorante, Université Paris 8 : Le témoignage « ou la vérité de la littérature » ? Retour sur la naissance du genre et sur son siècle de déboires

En tant que dépositaire, devant l’Histoire, de son histoire et de celle des engloutis, le témoin relate, en un récit sobre et précis, sans pathos ni suspens, sans apprêts, sans excès, sans faire de « littérature » en somme, les souffrances qu’il a endurées afin que les générations à venir, mieux instruites, en soient épargnées. Passés inaperçus lors de la Première Guerre mondiale, que l’on connaît surtout par les romans et par les lettres de Poilus, les récits testimoniaux ne réapparaissent après 1945 que pour se voir à nouveau concurrencés par des genres connexes, et dédaignés par le lectorat. En prenant la défense de ce genre critique, éthique, et partant controversé, Cayrol, Vidal-Naquet, Perec et quelques autres, reprennent et prolongent, à propos de la littérature concentrationnaire, les arguments que Jean Norton Cru opposait déjà aux romanciers à succès de l’entre-deux-guerres qui avaient fait des tranchées leur fond de commerce. Nous examinerons en quoi leur défense et illustration du témoignage a pu contribuer à renouveler la conception du « littéraire ».

10 h 55 Pause

11 h 10 Marie-Laure Basuyaux, Docteur, Université Paris IV : Les fictions lazaréennes : pour une présence oblique du témoignage

Le « romanesque lazaréen » élaboré par Jean Cayrol à partir de la fin des années 1940 peut être interprété comme une tentative pour modifier les frontières qui séparent le témoignage de la littérature. Cayrol élabore en effet une poétique pour la littérature d’après les camps, poétique de l’oblique qui repose sur l’idée d’un dialogue étroit entre les fictions et le corpus des témoignages. Ce corpus est à la fois la source à laquelle les récits lazaréens puisent leurs formes et le fond de pensée sur lequel ils aspirent à être lus.

11 h 50 Simon Benistant, Etudiant en Master 2, Université Paris 8 : Gorazde de Joe Sacco, un objet critique du témoignage

Le discours testimonial face aux événements incommensurables qu’il relate souffre d’un régime d’incomplétude. Or le langage de la bande dessinée semble pouvoir prendre en charge ses apories non pas tant pour les résoudre que pour en problématiser poétiquement les données. Cette cohérence du témoignage et de la BD découle de la nature du dispositif employé qui consigne en une unité narrative une parole disséminée en cases. Le récit de Joe Sacco s’énonce comme une archive recueillant la parole des survivants. Il devient ainsi le témoignage de témoignages.

12 h 30 Pause

13 h 45 Table ronde animée par Annie Epelboin, Maître de conférences, Université Paris 8

Actualité du témoignage

Auteurs invités :
Catherine Coquio, Professeur, Université de Poitiers et Aurélia Kalisky, Doctorante, Université Paris 3 : L’enfant et le génocide. Témoignages sur l’enfance pendant la Shoah, Robert Laffont, 2007.
Anny Dayan-Rosenman, Maître de conférences, Université Paris 7-Denis Diderot : Les Alphabets de la Shoah. Survivre, témoigner, écrire, CNRS, 2007.
Philippe Mesnard, Maître de conférences, Haute Ecole de Bruxelles : Témoignage en résistance, Stock, 2007.
Claude Mouchard, Poète et Professeur émérite, Université Paris 8 : auteur de Qui si je criais... ? Œuvres-témoignages dans les tourmentes du XXe siècle, Laurence Teper, 2007.

15 h 45 Pause

Après-midi
Modératrice : Charlotte Lacoste, Doctorante, Université Paris 8

16 h 00 François Rastier, Linguiste, CNRS : Valeur critique du témoignage

Alors que le vingtiémisme reste traditionnellement hostile à la notion même de genre littéraire, à quelles conditions pourrait-on faire une place au genre littéraire du témoignage ? D’une part il n’appartient pas à la catégorie sociologique du littéraire, d’autre part il reste bien loin des réflexions essentialistes sur la littérarité. Il reste en outre insaisissable pour une poétique tributaire des catégories de la philosophie du langage, comme la référence, la fiction, etc. Enfin, dans la guerre des genres, il se voit inévitablement concurrencé et brouillé par les faux témoignages, les romans historiques à succès, etc. Par quelques analyses contrastives, entre Levi et Littell notamment, nous préciserons les liens entre manipulation de l’histoire et style pompier (Hilberg), entre négationnisme et spectacularisation (Vidal-Naquet) : rien de plus intempestif aujourd’hui que d’établir des relations entre projets esthétiques et programmes éthiques (ou anti-éthiques).

16 h 40 Frédérik Detue, Doctorant, Université Paris 8 : Le témoignage et l’idée de littérature au XXe siècle

Inventée par le premier romantisme, l’idée de littérature a une histoire, sur laquelle il s’agira de s’interroger. Notre hypothèse est que l’histoire désastreuse du XXe siècle a provoqué une mutation de cette idée de littérature. Tandis qu’elle donnait naissance à un nouvel art d’écrire, appelé témoignage, cette histoire a aussi rendu la littérature problématique ; parallèlement, deux phénomènes critiques sont apparus, qui non seulement s’éclairent l’un l’autre mais se sont corrélés. Nous tâcherons ainsi de considérer comment, l’un par l’autre, ces deux phénomènes ont porté atteinte et redéfini l’idée de littérature, et poserons la question, à leur propos, d’une nouvelle tradition littéraire.

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03 avril 2008

14e Commémoration du génocide des Tutsi du Rwanda



Communiqué de l'association Ibuka
Objet : 14ème Commémoration du génocide des Tutsi du Rwanda

Le 7 avril 1994 débuta le génocide des Tutsi du Rwanda qui dura près de 3 mois et fit plus de 1.000 000 de morts.

En vue de leur rendre hommage, Ibuka France, association dont l'objet est la préservation de la mémoire, la justice et le soutien aux rescapés, organise le lundi 7 avril 2008 à 16h, un rassemblement devant le « Mur pour la Paix », place du Champ de Mars. Cette manifestation sera suivie d'une cérémonie du souvenir qui se déroulera de 18h30 à 22h au 57, rue Traversière (75012 Paris).

A cette occasion, Ibuka France note avec satisfaction les avancées réalisées depuis quelques mois en France en rapport avec le génocide. La France a montré ces derniers mois qu'elle ne sera pas le refuge pour les génocidaires et un havre pour les négationnistes. En outre, Ibuka France appuie tous les efforts entrepris par les deux gouvernements de France et du Rwanda dans le sens de l'apaisement des tensions et de la réconciliation.

Ibuka France voit dans la démarche actuelle du gouvernement français une immense source d'espoir. Notre souhait est que la France confirme cette position, que le pas qu'elle a franchi en matière de justice se poursuive, que son discours et sa position sur le génocide soient plus clairs et plus nets, qu'elle se défende avec fermeté contre ceux qui veulent faire d'elle une terre du négationnisme, et que la reprise des relations diplomatiques avec le Rwanda soit aussi l'occasion de participer plus activement à la reconstruction des veuves, des orphelins et de tous les rescapés du génocide.

L'Union des Étudiants Juifs de France (UEJF) et le Collectif VAN se joignent à Ibuka France pour vous convier à ces manifestations comme un geste d'humanité envers les victimes et un signe de votre engagement pour qu'il n'y ait plus ça.

Paris, le 2 avril 2008
Contact
Ibuka France, tél :06-59-18-51-65

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14e Commémoration du génocide des Tutsi du Rwanda : programme parisien


Paris le 7 Avril 2008 de 16 à 22h00


1- de 16h à 17h30 : Rassemblement devant le « Mur pour la Paix », place du Champ de Mars sur le thème «Oublier, nier valent complicité ».
Accès : Métro Ecole Militaire (ligne 8) ou La Motte Picquet (Lignes 6, 8,10)

2- Cérémonie du Souvenir
Adresse : 57, Rue Traversière, 75012 Paris
Accès : Gare de Lyon (M° Ligne 1, ou RER A/D) : sortie 1

18h30 Mot d’accueil

18h40 Hommage à la mémoire des morts

21h00 Clôture

21h05 Verre de l’amitié

22h00 FIN

Journée organisée par Ibuka France.
Avec le soutien et la participation des Associations : Communauté Rwandaise de France, Union des Étudiants Juifs de France, Centre Simon Wiesenthal, Étude sans Frontières, SOS Racisme, CPCR, Conseil de Coordination des organisations Arméniennes de France, Comité de Défense de la Cause Arménienne, SURVIE, NOR SEROUND
Adresse e-mail : asso.ibuka@tiscali.fr
Site: http://one.xthost.info/ibukafrance

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Colloque international (Montréal) Les récits de témoignage des génocides

Dans le cadre de la 14e commémoration du génocide des Tutsi du Rwanda :

Les récits de témoignage des génocides
Montréal, Université Concordia, du 3 au 5 avril 2008

Jeudi 3 avril
Salle 002.260, Pavillon EV. (1515 Ste-Catherine Ouest)

17h00-17h30 : Accueil des participants et inscriptions
17h30-18h00 : Mot (s) d’ouverture
17h30 : Josias Semujanga
17h40 : Callixte Kabayiza
17h50 : Steven High
18h-18h45 : Conférence d’ouverture “Témoignage et moment d’écriture” (Alain Godlschager, University of Western Ontario) Présenté par Josias Semujanga
18h45 : Cocktail

Vendredi 4 avril 2008 :
Salle 767, Pavillon Hall (1455 de Maisonneuve Ouest)

8h30-9h00: Inscriptions
9h00-11h00 : Table-ronde : Comment témoigner d’un génocide ? (animée par Léo Kalinda)
Sam Ouen Yem
Annette Aghazarian
Davy Trop
Théodore Simburudali
Savary Chheim-Kieth
Egide Karuranga
Berthe Kayitesi
Eugène Nshimiyimana

11h00-11h15 : Pause Café

11h15 - 12h45 : Les défis du témoignage (séance présidée par Béatrice Rangira Gallimore)
11h15 : L’art dramatique et le génocide des Tutsi au Rwanda (Marie-Chantal Kalisa, University of Nebraska)
11h45 : L’espace public dans les récits de témoignage : rupture et restauration d’un échange (Catalina Sagarra, Trent University)
12h15 : Mémoire éclatée (Eugène Nshimiyimana, Queen’s University)

12h45-14h00 : Lunch

14h00- 15h30 : L’écriture du génocide (séance présidée par Christiane Ndiaye)
14 h00 : Témoignage sur l’enfance pendant la Shoah et le génocide des Tutsi (Catherine Coquio, Université de Poitiers)
14h30 : Pour qu(o)i écrivent-ils, ces témoins rescapés?
(Philippe Basabose, Memorial University)
15h00 :Témoignage et réconciliation : sans amour et sans haine (Boubacar Boris Diop, écrivain)
15h30-16h00 : Pause Café

16h00-18h30 : La force de l’image dans le témoignage (séance présidée par Marie-Chantal Kalisa)

16h00 : La bande dessinée, une forme de témoignage/relais de la mémoire
Ariane Mathieu (Université Concordia)
16h30 : Génocide des Tutsi : mémoire, image et transmission de l’événement dans une perspective de réconciliation en milieu scolaire
Sonia Fournier (Université du Québec à Rimouski)
17h00 : Visionnement d’un documentaire sur la culture de la paix et l’éducation à la tolérance.
Pauline Côté (Université du Québec à Rimouski)
17h50-18h20: Débat sur le documentaire

18h20-18h40: Pause Café
18h40-21h30: Parole déliée (séance animée par Monique Mukabalisa)
18h40-21hh30: Of blood, marrow, and bone. Bearing witness: stories of survival, loss and (not) belonging
Lisa Ndejuru, Devora Neumark et Pauline Ngirumpatse (Isangano)

Samedi le 5 avril
Salle 767, Pavillon Hall (1455 de Maisonneuve Ouest)

8h30-9h00 : Inscriptions
9h00-10h40 : Témoignage et construction identitaire (séance présidée par Françoise Naudillon)
9h00 : Le génocide et la reconfiguration identitaire du rescapé
Dominique Payette (Université Laval)
9h40 : Rescapé et / ou témoin. De la construction identitaire. Jean-Pierre Karegeye (University of Berkeley)
10h10 : La mémoire pour l’avenir. Théopiste Kabanda (Université de Montréal)

10h40-11h00 : Pause

11h00 - 12h30 : Usages de la mémoire (séance présidée par Marie-Natalie LeBlanc)
11h00 : Le corps, lieu du vrai non vraisemblable. Analyse rhétorique du journal de Victor Klemperer. Michael Rinn (Université Brest / Paris XII)
11h30 : Dire le corps : obstacle au témoignage féminin au Rwanda
Béatrice Rangira Gallimore (Université de Missouri)
12h00 : Murambi le livre des ossements : De l’impossible témoignage à la possibilité esthétique (Fodé Sarr, Université de Montréal)

12h30-14h00 : Lunch

14h00-15h30 : Transmission de la mémoire du génocide (séance présidée par Michael Rinn)
14h00 : La transmission intergénérationnelle de la destruction de Tutsi Josias Semujanga (Université de Montréal)
14h30 : La force du témoignage et l’impuissance du témoin (Marcel Kabanda, UNESCO / Université Paris I)
15h00 : Comment dire le génocide des Tutsi à un étranger ? (Jean-Marie Vianney Rurangwa, écrivain)

15h30-16h30 : Valeur thérapeutique des récits de témoignage (séance présidée par Eugène Nshimiyimana)
15h30 : Valeur thérapeutique des récits de rescapés du génocide des Tutsi du Rwanda au sein d’un groupe d’accompagnement à Montréal.
Callixte Kabayiza, Berthe Kayitesi, Page-Rwanda et Emmanuel Habimana (Université du Québec à Trois-Rivières).

16h30-18h30 : Table-ronde « Témoignage, éducation et réconciliation » (animée par Dominique Payette)

Boubacar Boris Diop (Écrivain)
Pauline Côté (UQ Rimouski)
Catherine Coquio (Poitiers)
Sonia Fournier (UQ Rimouski)
Marcel Kabanda (UNESCO, Université de Paris I)
Callixte Kabayiza (Page Rwanda/UQTR)
Edda Mukabagwiza (Ambassadrice du Rwanda au Canada)
Béatrice Rangira (Missouri)
Théodore Simburudali (IBUKA)

18h30 : Clôture du colloque

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02 avril 2008

Spectacle Il s'appelle Liangliang... RESF/Cartoucherie

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Spectacle d'Ariane Mnouchkine. La représentation aura lieu le lundi 7 avril à partir de 18h30 à la Cartoucherie à Vincennes. Cette lecture publique d'une sélection de lettres adressées au ministre de l'immigration sera suivies de la proclamation du Manifeste des Innombrables puis d'un banquet citoyen. (15 €, repas compris)
Lundi 7 avril, 18 h 30

Renseignements et réservations :
Théâtre du soleil 01 43 74 87 63
http://soleilettheatre-du-soleil.fr
ou auprès du RESF : educsansfrontiere@free.fr

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