25 mars 2006

France Culture - Cycle négationnismes

Du 27 au 31 mars sur France Culture. 11h30-12h
Cycle d'entretiens sur les négationnismes
Avec Jacques Munier. Les Chemins de la connaissance.

C’est Robert Faurisson, avec les thèses énoncées en 1978 dans son texte intitulé « Conclusion des auteurs révisionnistes », qui nous livre la structure répétitive du discours négationniste. Partie intégrante de l’entreprise génocidaire, la rhétorique négationniste présente en effet de nombreux caractères invariants malgré la diversité des évènements auxquels elle se rapporte. Elle s’appuie notamment sur la théorie du complot et tend souvent, en retournant constamment la charge de la preuve, à victimiser les bourreaux. Au moment où le débat actuel sur la liberté et la responsabilité sociale des historiens ne cesse de s’y référer et où par ailleurs le négationnisme tient lieu dans certains pays de communication ou même de politique nationale, Les Chemins font retour sur l’histoire et le sens de cette « perversion historiographique ».

PROGRAMME :

Lundi 27 mars 2006 : Florent BRAYARD : Chercheur à l'Institut d'histoire du temps présent (IHTP-CNRS), auteur de Comment l'idée vint à M. Rassinier, Naissance du révisionnisme et de La Solution finale de la question juive, publiés chez Fayard.

Mardi 28 mars 2006. Attention, émission supprimée en raison d'un mouvement de grève. L' intervention prévue ce jour est repoussée au lendemain.

Mercredi 29 mars 2006 :
Catherine COQUIO
: Présidente d'AIRCRIGE, Professeur de Littérature comparée à l'Université de Poitiers. Auteur de : Rwanda. Le réel et les récits, Belin, 2004. Editeur de L'Histoire trouée : négation et témoignage, L'Atalante, 2004.
Enzo TRAVERSO : Maître de conférences en sciences politiques à l'université de Picardie (Amiens) et chargé de conférences à l’EHESS. Auteur de Le Passé, modes d'emploi : histoire, mémoire, politique, Ed. La Fabrique

Jeudi 30 mars 2006 : Marc NICHANIAN: professeur de langue et littérature arméniennes à Columbia University, auteur de La Perversion historiographique, Lignes, 2006

Vendredi 31 mars 2006 : Henriette ASSEO : agrégée d'histoire et professeur en khâgne à Paris. Auteur de nombreuses publications, elle est l'une des rares spécialistes de l'histoire des Tsiganes. Membre du conseil de direction du Centre de recherches tsiganes de l'université Paris-V-René Descartes, elle anime par ailleurs un groupe d'historiens qui publie avec le soutien de la Communauté européenne une collection sur les Tsiganes.


23 mars 2006

Parution : Amnésie internationale


Pour sa 3 ème édition, Amnésie internationale édite un recueil sur la responsabilité des Etats.
Réalisé en partenariat avec l'AIRCRIGE, cet ouvrage réunit des contributions de neuf intellectuels, universitaires et historiens.
Pour plus d'informations sur Amnésie internationale, cliquer ici.
Pour commander le livre : nous contacter par mail (aircrige@noos.fr) ou nous envoyer votre demande accompagnée qu'un chèque de 9 euros, au 178 rue Pelleport, 75020 Paris.


Parution : Des crimes contre l'humanité ...


DES CRIMES CONTRE L'HUMANITÉ EN RÉPUBLIQUE FRANÇAISE (1990-2002)
Textes réunis par Catherine Coquio, en collaboration avec Carol Guillaume

On observe ici, sur près de quinze ans, les comportements de l'État français vis-à-vis des crimes de masse qui se sont déroulés en Europe et en Afrique, sur fond d'une montée en puissance du « devoir de mémoire » et de l'éthique « humanitaire ».
Cette période a vu d'un côté la laborieuse digestion du passé vichyste, la reconnaissance litigieuse du génocide arménien, et le lent désenfouisse¬ment du passé colonial ; elle a vu, de l'autre, les menées de l'État français en ex-Yougoslavie, en Algérie, au Rwanda...
Certains vont ainsi jusqu'à parler d'une tradition française de déni, voire de « complicité de génocide ». Qu'on veuille ou non aller jusque-là, il faut comprendre pourquoi, confronté à son histoire la plus sombre, et à celle des collectivités qu'il abrite, l'État français n'a pas craint de mener certaines guerres en mettant entre parenthèses la réalité du génocide.
On veut comprendre ici les clivages qui font qu'un État peut se dire le berceau des Droits de l'homme et l'agent de leur mondialisation, tout en poursuivant parfois des politiques qui mènent au pire. Pourquoi le divorce entre la réalité et l'image de soi dans ce pays a-t-il atteint un tel degré ? Quelle part prend le mythe dans la représentation que se fait la République française de sa grandeur et de son histoire ?
(Pour plus d'informations, cliquer ICI)

Des Crimes contre l'humanité en république française,
L'Harmattan, collection "Questions contemporaines", mars 2006.
404 pages, 32 €

10 mars 2006

Cycle Rwanda au Fiap

Survie Paris organise un cycle sur le Rwanda en mars 2006
FIAP : 30, rue Cabanis - Paris 14ème - Métro Glacière
(Visiter le site de Survie)

UN CRIME ABSOLU : LE GENOCIDE DES TUTSI AU RWANDA
"Massacres interethniques ", "guerre ancestrale et archaïque entre tribus africaines rivales" : c’est en substance ce que les médias et la diplomatie en France ont très majoritairement présenté de la tragédie rwandaise de 1994. Et pourtant... C’était un génocide. Un crime absolu, inouï, incroyablement sophistiqué : en trois mois, un million d’hommes, de femmes et d’enfants massacrés pour le simple fait d’être nés "Tutsi" ou d’être réfractaires à l’extermination... Comme tous les génocides, il interpelle toute l’humanité. Quant à l’Etat français, pour des raisons encore obscures à ce jour, il y est étroitement mêlé. Ce cycle de rencontres se veut donc un appel au réveil des consciences citoyennes.

1. Qu’est-ce qu’un génocide ? Le cas du Rwanda
Jeudi 9 mars de 20 h à 23 h
Quelle est la spécificité du crime de génocide ? Pourquoi le distingue-t-on d’un crime contre l’humanité ? Nous nous pencherons plus particulièrement sur le cas du dernier génocide du XXème siècle, le génocide des Tutsi du Rwanda en 1994. Quels sont les processus qui ont mené au génocide ? Quels sont les outils de prévention ? Nos intervenants s’attacheront également à décrire la logique du négationnisme, une logique faisant partie intégrante du "crime des crimes". Intervenants : Assumpta MUGIRANEZA, Laure CORET (Aircrige) Lieu : FIAP : 30, rue Cabanis - Paris 14ème - Métro Glacière Participation : 3 €

2. Projection-débat Tuez-les tous, suivi d’un débat Vendredi 17 mars de 19 h 30 à 22 h
En 1994, pendant trois mois, les forces armées rwandaises (FAR), aidées de miliciens et de civils vont massacrer un million de Tutsi. Dix ans après, Raphaël Glucksmann, David Hazan et Pierre Mezerette ont enquêté et démonté la logique de ce génocide en revenant sur des questions essentielles, entre autres, la responsabilité de la communauté internationale, mais également celle de la France impliquée dans la formation et l’entraînement de l’armée et des milices Hutu. Ce documentaire, à travers interviews, témoignages et mise en perspective, permet de mieux comprendre cette tragédie.
Intervenants : Georges KAPLER, Raphaël GLUCKSMAN, David HAZAN
au cinéma L’ARCHIPEL 17 bd de Strasbourg - 75010 PARIS Métro : Strasbourg Saint-Denis, Château d’Eau Prix du billet : 7 €

3. Projection-débat : Au rwanda, on dit... une famille qui ne parle pas meurt, suivi d’un débat sur les Gacacas (tribunaux populaires)
Vendredi 24 mars de 19 h 30 à 22 h.
Intervenants : Assumpta MUGIRANEZA, Anne AGHION (réalisatrice)
Donner la parole aux gens des collines. Imaginez : votre famille et vos amis ont été massacrés par vos voisins de toujours. Dix ans plus tard, les tueurs sortent de prison et reviennent s’installer près de chez vous. Vous les croisez tous les jours, vous devez travailler avec eux, et chaque fois que vous les voyez, vous vous souvenez. Imaginez maintenant que le gouvernement vous demande non seulement de surmonter votre désir naturel de vengeance, mais aussi de leur pardonner. Le pourriez-vous ? C’est le défi auquel sont confrontés aujourd’hui les Rwandais, depuis qu’en 2003, le gouvernement a libéré 16 000 personnes ayant avoué leur participation au génocide et les a renvoyé es chez elles. Pour Au Rwanda on dit... La famille qui ne parle pas meurt, Anne Aghion s’est rendue à Gafumba, la petite communauté rurale d’une colline rwandaise, pour rencontrer les habitants et tenter de comprendre comment ils font face à cette situation.

4. L’implication de l’Etat français dans le génocide des Tutsi rwandais
Jeudi 23 mars de 20 h à 23 h
12 ans après le génocide des Tutsi rwandais, le rôle de la France n’a pas cessé de nous questionner et de provoquer l’effroi. Le rapport 2004 de la CEC (Commission d’enquête citoyenne, emmenée par Survie et d’autres associations), publié sous le titre « L’horreur nous prend au visage », sera notre point de départ pour comprendre jusqu’où est allée cette implication. Où en sont les recherches sur ce sujet en 2006 ? Nous cherchons à comprendre jusqu’où a été cette implication, et par quels mécanismes politiques elle a été rendue possible. Intervenants : Mehdi BA (Les Arènes), Jean-François DUPAQUIER (Journaliste) Lieu : FIAP : 30, rue Cabanis - Paris 14ème - Métro Glacière Participation : 3 €

5. Justice et impunité
Vendredi 31 mars de 20 h à 23 h
Pour qu’à l’horreur du génocide ne s’ajoute pas l’impunité, la parole doit être donnée à la justice. Après le génocide des Tutsi au Rwanda en 1994, le Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR) a été créé, les tribunaux rwandais et les Gacacas opèrent. La Commission d’Enquête Citoyenne (CEC) a été imaginée par des citoyens de France qui ne satisfaisaient pas des conclusions lapidaires de la mission d’information parlementaire. Ce sont des Rwandais qui ont porté plainte en France contre des soldats de l’armée française pour complicité de génocide. Des plaintes ont été déposées également il y a plus de 11 ans contre de présumés génocidaires réfugiés en France.
Intervenants : Géraud de la PRADELLE, juriste de la CEC ; Sharon COURTOUX, porte-parole de la CEC ; Alain GAUTHIER, Président du Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda (CPCR); Maître Didier PATRY avocat à la Cour d’Appel de Caen, avocat au Tribunal pénal international pour le Rwanda, avocat inscrit sur la liste des conseils de la Cour pénale internationale, avocat du Collectif des Parties Civiles pour le Rwanda ; Intervenant de la FIDH à préciser. Lieu : FIAP : 30, rue Cabanis - Paris 14ème - Métro Glacière Participation : 3 €

Libellés :

01 mars 2006

Amnésie internationale 3ème édition

Le 11 mars, à Marseille, au dock des sud
TROISIEME EDITION D'AMNESIE INTERNATIONALE
Collaboration Jeunesses arméniennes de France (JAF)/Aircrige



La Conférence Débat

A partir de 16H00 dans le grand chapiteau . Tour à tour les intervenants aborderont le thème de « La Responsabilité des états » sous des angles différents.
Un échange avec le public aura lieu de 18h00 à 19h00 .
- Catherine Coquio, Présidente de l'Aircrige, maître de conférence en littérature comparée à l'université de Poitiers
- Yves Ternon, Chirurgien, docteur en histoire
- Raymond Kevorkian, Historien, actuel conservateur de la bibliothèque Nubar à Paris
- Laure Coret, Doctorante et enseignante à l'Université Paris 8 à Saint-Denis, Aircrige.
- Marcel Kabanda, Historien, consultant en sciences humaine et sociale à l'Unesco
- Alain Chouraqui, Directeur de recherche au CNRS et président du comité de pilotage du projet « mémoire du camp des Milles »
- Rafaëlle Maison, Professeur de droit à la faculté de Picardie

La cérémonie officielle d'ouverture d'Amnésie Internationale se déroulera en présence de Jean Pierre Darroussin, Ariane Ascaride et de différentes personnalités du monde politique, intellectuel et culturel à la suite du débat, à partir de 19h0

Le village de la mémoire

Installé sur 400m2 dans le chapiteau Peysonnel, le Village de la Mémoire accueille une cité du livre qui sera tenu par la Librairie Maupetit, ainsi que des stands d'informations des communautés rwandaise, juive, arménienne et cambo d gienne. D'autres associations oeuvrant sur la thématique de la Mémoire animeront cet espace.
Ce lieu d'échanges et de rencontres restera ouvert pendant toute la durée d'Amnésie Internationale.

Les Expositions

Toujours sur le thème de la Mémoire, et des génocides, des expositions de photographies, des caricatures, et des collections de cartes postales, seront présentés.
« Passeurs de Mémoire » créée et présentée par l'association Le Sursaut,
« Le génocide perpétré par les Khmers Rouges » créée et présentée par l'association Art et Urgence
« Le Génocide Arménien » vu par Krikor Amirzayan caricaturiste
« Le Génocide des Tutsis » réalisé par le mémorial de la Shoah
Extraits de l'exposition de cartes postales « L'Arménie Martyre » réalisée par Jacques Sarafian et Robert Tafankejian de l'association « Terres d'Arménie »
Extraits de l'œuvre « Regards sur la Cause Arménienne » de M. Jacques LARDIE, illustrateur caricaturiste

Les concerts de soutien

Sous le grand châpiteau se succèderont à partir de 20h00, Les Wriggles, Mory Kanté, Saïan Supa Crew et No One Is Innocent.
Le Magic Mirror nouveau lieu emblématique du Dock, sera le carrefour des publics.
A partir de 22h00 les artistes marseillais Rit, Vibrion, Sons of Gaïa et Nacimiento, viendront apporter leur soutien à la cause d'Amnésie Internationale.

Pour visiter le site des JAF, cliquer ici